Alors que deux joueurs étrangers sont autorisés par équipe, le Caen Basket Calvados a fait le choix d'en recruter un seul. Avec une idée derrière la tête...
Le constat interpelle un certain nombre de supporters. Parmi les dix joueurs professionnels du Caen Basket Calvados, neuf disposent du statut JFL (joueur formé localement, un statut généralement associé aux Français, mais pas obligatoirement). Caen s’est attaché les services d’un seul étranger, non JFL, quand deux sont autorisés sur les feuilles de match de Nationale 1. La décision n’est pas exceptionnelle, mais elle est plutôt rare.
On garde une cartouche en cas de pépin. Beaucoup de clubs de Pro B ont pris trois étrangers, alors qu’ils ont le droit d’en avoir quatre, pour se donner également cette option-là.
Caen ne « voulait pas se retrouver dans la même situation que l’an dernier », quand il avait peiné à remplacer ses joueurs blessés.
En N1, des pivots souvent étrangers
Le constat vaut en particulier pour le poste de pivot, successivement privé de Moïse Diamé et de Demond Watt lors du précédent exercice. L’étroitesse du marché français incite communément de nombreux clubs à porter leur regard au-delà des frontières nationales. À la louche, Stéphane Eberlin estime à 80 % la part de formations de N1 disposant d’un poste 5 étranger. « Il n’y a pas pléthore de Français qui peuvent prétendre à être titulaires », reconnaît l’entraîneur du Caen BC.
Caen a révisé ses plans
Initialement, Caen n’avait pas l’intention de révolutionner la pratique. « On était parti sur un étranger au départ. » Les premiers joueurs contactés ont toutefois privilégié un contrat en Pro B. Après plusieurs semaines de discussions restées vaines, Stéphane Eberlin s’est tourné vers une autre piste. Bali Coulibaly, qui rêvait de Pro B mais n’avait pas été conservé par le promu Poitiers, est revenu dans la course.
On l’avait ciblé au cas où on montait en Pro B pour être la rotation d’un étranger. On s’était aussi renseigné si on restait en N1, mais il voulait vraiment aller en Pro B. Son agent nous avait prévenus : « il ne sera pas sur le marché N1 avant le 15 juin ». On est arrivé au 15 juin et la question s’est posée.
Patienter n’était « pas un choix délibéré », mais Caen a fait de cette attente une force. Bali Coulibaly, dont la signature a été rendue officielle le 10 juillet 2023, est « un des meilleurs postes 5 JFL de la division ». En quasiment 150 matchs de Nationale 1, cet Ivoirien tourne à près de 12 points et 5,5 rebonds par match. Stéphane Eberlin interroge : « pourquoi chercher forcément un étranger quand on peut avoir un français qui fait le taf ? »
Pas de problème d’intégration
À compétences et salaire proches, autant limiter les risques. « Il n’y a pas de problème d’intégration. Et ce n’est pas parce que tu prends un étranger que tu es sûr d’avoir un top joueur. » En cours de saison, la question se pose différemment tellement les opportunités françaises sont rares. Si un ajustement s’impose, le CBC pourra brasser large.
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Author: Robin Gibson
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