Le matériel informatique est souvent rendu obsolète par le logiciel. Pensez à la fin du support de Windows 7. Pourquoi ne pas prendre le mal à la racine et changer de système d’exploitation? Pendant longtemps, Linux a fait des merveilles pour redonner une seconde vie à des machines vieillissantes. Petit test avec les distributions actuelles d’Ubuntu, Kubuntu, Xubuntu et le tout en un Green Spider!

Encore une fois, j’ai été contacté par Free-solutions, la petite entreprise spécialisée entre autres dans les logiciels libres. En fin d’année, elle m’a fait parvenir la version 4 de sa clef USB Green Spider, une déclinaison de Linux rehaussée d’une suite logicielle libre très complète.

Nous avons donc essayé cette suite sur quatre PC plus ou moins âgés et un MacBook. Le démarrage a parfois été un peu délicat, voire impossible sur certains appareils dotés d’écrans à haute résolution, voire 4K. Pas de panique toutefois, Claude Stabile, patron de Free-Solutions, estime que sa clef fonctionne sur la plupart des machines. Au cas, où elle ne fonctionnerait pas, il rembourse ce produit disponible dès 49 francs sur une clef de 32 Go.

Tout se joue au démarrage

Mais comment ça marche? Il suffit de glisser cette clef dans un port USB libre, de démarrer sa machine en n’oubliant pas de passer par le BIOS… C’est là que les choses peuvent éventuellement se compliquer pour le commun des mortels. Au démarrage, il faut laisser le doigt sur une touche comme F2, F10 ou F12. Un petit guide est fourni avec Green Spider.

Cette manipulation permet de choisir le disque sur lequel l’ordinateur démarrera. Parfois, il eut être utile de désactiver le démarrage sécurisé, voire de changer le mode UEFI en Legacy. Il est aussi possible de modifier durablement le mode de démarrage de la machine pour qu’elle commence toujours par essayer de booter depuis un port USB.

Pour essayer de comprendre pourquoi cette Green Spider ne fonctionnait pas toujours comme convenu, j’ai réalisé différentes petites clefs USB avec des distributions de Kubuntu et Xubuntu, que je recommande, particulièrement optimisé pour les machines avec peu de mémoire vive. Dans tous les cas, si vous êtes satisfaits, il est aussi possible d’installer définitivement Linux sur son SSD ou son disque dur.

Pour créer sa clef bootable

Cette marche à suivre disponible sur internet explique comment s’y prendre pour réaliser une clref bootable. Parfois, il suffit d’un modèle disposant de 4 Go… Avec ces différentes clefs, j’ai constaté que certaines machines, pour une raison encore indéterminée, ne voulaient pas démarrer, alors qu’avec un DVD bootable, je n’avais jamais expérimenté autrefois ce problème.

Dans tous les cas, même s’il faut parfois être un peu «bidouilleur», vu la simplicité de ce processus et sa gratuité, j’encourage les internautes à tenter l’expérience que ce soit avec une distribution gratuite de Linux et une vieille clef USB ou avec cette Green Spider de Free-Solutions, dont la dernière version permet par ailleurs de créer facilement d’autres clefs sur un modèle spécifique avec le même système embarqué….

L’efficacité Linux!

Mais pourquoi Green Spider? Free-Solutions propose une mouture qui comprend non seulement le système d’exploitation, mais aussi de nombreux logiciels bureautiques, graphiques ainsi que des jeux en un seul tenant (voir notre test précédent). Une version cédée 129 francs sur une clef de 128 Go est même taillée pour Steam, prêt à être installé et utilisé par les joueurs…

Autre avantage non négligeable: la compacité de cette solution sur clef USB. Concrètement, elle permet de travailler depuis un grand nombre de PC ou Mac en gardant sa machine dans son portemonnaie avec tous ses documents… En gros, on a en permanence avec soi les logiciels d’un deuxième PC ainsi que ses documents avec le choix de les sauvegarder en ligne ou non…

Et puis, il est vrai que Linux reste un système extraordinairement rapide et efficace, même s’il est devenu un peu plus gourmand en ressources avec le temps. Les pages internet s’affichent notamment avec une célérité inédite, même sur des machines plus toutes jeunes. Alors, au lieu de jeter votre PC rendu obsolète par Windows 7 qui n’est plus supporté par Microsoft, pourquoi ne pas tenter l’expérience Linux sous une forme ou une autre?

Xavier Studer